Une nation sans frontières
Depuis toujours l'écurie italienne déchaîne les passions.
Inquiétudes, questionnements, rumeurs : à Imola 2006, ferrari a tout balayé. En renouant avec la victoire, chez elle, l'écurie italienne a refait battre le coeur de la F1. En 2005 les rouges, qui enchainaient les déconvenues et les contre performances, auraient pu sombrer dans les oubliettes. Eclipsés par les succés de Renault. Il n'en fut rien. La ferveur des supporters est restée intacte et les spécialistes n'attendaient qu'une chose : le retour du cheval cabré ! Il faut dire que l'on n'efface pas comme ça quatorze titres constructeur et quatorze titres pilote. En plus, sans pouvoir vraiment l'expliquer, un Grand-Prix sans Ferrari perd de sa saveur. Ferrari étant présent en F1 depuis la création du championnat du monde en 1950. Les spectateurs ne s'y trompent pas.
A chaque fois c'est la même chose : un raz de marée rouge déferle dans les tribunes internationales. Enzo Ferrari avait bien résumé ce phénomène : "nous courons chez nous dans le monde entier" . Michael Schumacher dixit : "Chez Benetton je gagnais pour moi-même, chez Ferrari, j'ai l'impression de gagner pour tout un peuple". Au fil des annnées, l'écurie Ferrari est devenue une sorte de Nation au sein même de la F1. Un mythe. Une légende. A quoi cela est dû ? A son formidable rendement ? A son champion Michael Schumacher ? A la passion qu'elle distille ? Oui, mais pas seulement. Même si tous les ingrédients de la réussite sont réunis, l'alchimie ne fonctionne pas forcément. La preuve : l'écurie renault avait beau être sur le devant de la scène depuis plusieurs mois, avoir remporté en 2005 le double titre constructeur et pilote et bénéficier d'un chef de fil charismatique, elle ne déchaine pas les foules. "Finalement, Renault est condamné à gagner pour que l'on parle d'eux tandis que Ferrari ne l'est pas. Quand ils sont moins bons, on se demande ce qu'il leur arrive...", raconte Jean Louis Moncet, spécialiste de la F1.
Ferrari a ce "petit quelque chose en plus" directement né de l'esprit visionnaire d'Enzo Ferrari, son créateur. Véritable président de cette nation rouge "il a su apporter un renomée mondiale à sa petite entreprise. Dans les années 50, en même temps que ses bolides enchaînaient les bons résultats en course, il fournissait les jet-setteurs de l'époque en belles voitures. Mais jamais il n'allait au-devant des clients, c'est eux qui venaient vers lui comme le prince d'Angleterre ou le Shah d'Iran. En vrai homme d'affaire, il entretenait son mythe", confie Jean Louis Moncet. Et il avait tout compris. En choississant le glamour et le luxe, il a élevé sa marque au rang de légende. Car acquérir une Ferrari restera un rêve irréalisable pour la plupart d'entre nous. Et comme tout ce qui est rare et précieux, on comprend mieux que Ferrari fasse toujours autant rêver et soit un véritable carburant pour la F1.
Il Cavaliere